Avec le mois de septembre et sa rentrée, reviennent les généathèmes et les propositions de Sophie Boudarel. Pour ce mois, nous avons le choix entre l'organisation et le pourquoi de son blog.
Mon premier article avait été plutôt succinct sur cette dernière question, et j'ai depuis un peu plus de recul sur la chose. Je profite donc de l'occasion pour expliquer les raisons de la création de mon blog qui a vu le jour en février dernier.

Comme cela peut surprendre ceux qui me connaissent bien (moi la première), j'ai créé mon blog un peu sur un coup de tête (peut-être n'étais-je pas dans mon état normal quand j'ai pris cette décision ; et après l'avoir soumise à mon conjoint, je ne me voyais pas vraiment reculer...). Quelques jours auparavant, j'étais tombée par hasard sur La Gazette des Ancêtres, le site de Sophie et ses généathèmes, et son idée m'avait particulièrement séduite. Peut-être répondait-elle à une envie que je n'avais pas encore eu l'occasion d'exprimer... Si sur le moment, je ne savais pas vraiment pourquoi je décidais de me lancer dans l'aventure, je peux maintenant dresser avec une meilleure acuité mes motivations et mes bénéfices à la tenue d'un blog de généalogie.

Communiquer à l'ère du XXIème siècle

A travers ce blog, il me semblait intéressant d'aller au-delà de ce que j'avais pu faire dans une "vie antérieure".
Grosso modo, les 5/8èmes de mes ancêtres sont originaires de la Loire, les 3/8èmes restant proviennent d'un peu partout en France. J'ai démarré mes recherches généalogiques alors âgée de 13-14 ans[1], et pendant une dizaine d'années, je n'ai pu travailler que sur mes branches ligériennes en me rendant aux Archives à Saint-Etienne pendant les vacances d'été. J'ai ensuite rédigé un petit dossier sur mes ancêtres paternels les plus caractéristiques pour le distribuer à ma famille, tout en restant sur ma faim concernant la majorité de mes branches maternelles.
Sur le moment, j'avais pris beaucoup de plaisir dans la réalisation de ce petit dossier sur mes ancêtres paternels. Mais après l'avoir distribué aux membres de ma famille, je n'en avais eu que de brefs retours ; avec le recul et après avoir encore progressé dans mes recherches (tant dans le nombre d'ancêtres découverts que dans ma méthode de travail et les outils disponibles et consultés), et avec les nouvelles technologies, je me suis dit que je pouvais faire autre chose.
Ayant découvert également sur Internet un monde généalogique très dynamique et sympathique, et lisant avec intérêt les articles des différents blogs, tous plus intéressants et instructifs les uns que les autres, j'ai eu envie de rejoindre cette communauté et d'élargir le cercle de mes lecteurs. Ma famille suit plutôt de loin la généalogie, et même si mes "résultats" les intéressent, ils n'y ont pas autant de ferveur que moi, ce qui est parfois un peu frustrant ! Les férus de généalogie en particulier, et tous les passionnés par quelque chose en général, me comprendront...

Montrer que la généalogie n'est pas qu'un arbre aux multiples rameaux

Au cours d'une conversation, mes neveux, (pré-)adolescents, ont découvert que je faisais de la généalogie. Si j'ai vu chez eux un certain intérêt dans la chose, passées les questions habituelles "Tu es remontée jusqu'où ?", "Comment s'appelle le plus vieil ancêtre que tu as trouvé ?", "Il est né quand ?", mon enthousiasme est vite retombé quand ils n'ont regardé que l'espace de 2-3 minutes l'arbre que je venais de leur déplier, fruit de dizaines voire de centaines d'heures de travail et que je leur montrais avec joie, pour repartir à leurs occupations habituelles.
"Ah les ados !", dira-t-on... ! Mais ce n'est donc pas comme cela que je vais leur transmettre le goût de la généalogie, et ce n'est de toute façon pas à travers un unique arbre que je perçois la généalogie.
Dans mon blog, et comme son nom le suggère, je souhaite écrire sur la vie de mes ancêtres ou la vie des gens qu'ils ont pu côtoyer (même si ce n'est pas encore ce que j'ai le plus abordé, mais bon, il faut bien une période de rodage, et se laisser aller à ses découvertes inattendues...).
Vis-à-vis de mes neveux, je n'ai pas vraiment atteint mon objectif, parce que je ne crois pas qu'ils y lisent souvent des articles[2]... Mais nombre des autres membres de ma famille y trouvent beaucoup plus d'intérêt, et je suis contente de leur permettre de découvrir le fruit de mes recherches. Cela ouvre sur des échanges, ce qui me permet d'apprendre de nouvelles anecdotes sur mes ancêtres par ceux qui les ont connus, ou d'évoquer avec eux ma passion de la généalogie.

Avancer dans mes recherches

Justement, pour que mes lecteurs découvrent le fruit de mes recherches, encore faut-il que je leur donne de la matière.
Tenir un blog, et notamment par l'intermédiaire des propositions de thèmes de Sophie, me permet de rédiger des articles sur des ancêtres dont je ne connaissais alors pas grand chose. Cela est une motivation supplémentaire pour faire des recherches sur un individu, lui redonner vie, mieux le connaître ou imaginer ce qu'il a pu vivre, ce par quoi il a pu passer. C'est exactement ce que je voulais faire, mais sans les propositions très motivantes de Sophie et le "challenge" de la tenue d'un blog, je ne suis pas sûre que je le ferais "aussi bien", ou tout du moins, avec autant d'entrain.
De ce côté-là, j'ai encore beaucoup de pain sur la planche... La généalogie ne recèle-t-elle d'ailleurs pas les inconvénients de ses avantages : on est sûr d'avoir toujours de quoi faire !...

Avoir le plaisir d'écrire, d'être lu et de partager

Ecrire sur des sujets différents, avec des angles et des styles variés, est très agréable et permet de faire preuve de créativité.
Une autre motivation à écrire, c'est de savoir qu'on sera lu et qu'on pourra partager avec autrui. Outre les échanges avec ma famille évoqués plus haut, comme tous les bloggueurs (je suppose) je suis toujours contente quand quelqu'un dépose un commentaire sur un article : un conseil reçu, un échange d'informations, apporter quelque chose à son lecteur, autant de petits plaisirs qu'un blog apporte régulièrement ! Consulter les statistiques de visites de son blog et voir les chiffres monter de mois en mois est aussi une satisfaction personnelle peut-être un peu égocentrique, mais ça ne fait jamais de mal de se faire du bien...

Le temps... ah le temps !...

Je ne vais pas cacher à ceux qui voudraient se lancer dans l'aventure, les principaux "inconvénients" que je trouve dans la tenue d'un blog. Faire des recherches généalogiques et rédiger un article (me) prend du temps, beaucoup de temps. Mais la généalogie est une passion de toute façon chronophage. Donc finalement, cet inconvénient n'en est pas vraiment un.
Rechercher des illustrations sympas, bien adaptées au sujet et surtout libres de droit, est un inconvénient que par exemple la rédaction du livre de ses ancêtres dans un cadre privé ne poserait pas de la même façon.
Enfin, tout ce qui concerne l'informatique (hébergement, mise en ligne, mise en page, ...) est un problème que j'ai évacué dans sa majeure partie en la confiant à mon conjoint qui aime bien ça et qui s'y débrouille très bien... Cela lui prend aussi du temps mais il y trouve aussi un certain plaisir.
Ces inconvénients sont donc bien mineurs par rapport à tous les avantages que la tenue d'un blog (de généalogie) procure !

Lire et écrire des blogs, une activité passionnante de longue haleine

Pour finir, je suis très contente d'avoir créé mon blog de généalogie et de pouvoir faire vivre ma passion sur un mode ludique et interactif. J'espère que je trouverai toujours le temps et la motivation pour le tenir et qu'il continuera d'intéresser mes lecteurs, tout comme je lis avec intérêt les articles des autres généabloggeurs. Chacun possède son style, ses centres d'intérêt et ses thèmes priviligiés, les découvrir nous apprend toujours quelque chose !


[1] Nous en verrons le détail dans un autre article, la nouvelle mouture des généathèmes 2014-2015 nous permettant de planifier sur l'année les thèmes que nous traiterons
[2] Pour l'anecdote, se donner le challenge d'écrire un article par jour pendant un mois avec un mot suivant les lettres de l'alphabet (le challenge AZ de juin dernier) ne leur semble pas d'un intérêt immense, vu que "il n'y a rien à gagner" ; la satisfaction de relever un challenge personnel doit être encore un peu abstraite pour eux...


Source de l'illustration :
Geralt sur Pixabay, retouchée par Scribavita

Article écrit par Chantal, le 13 septembre 2014

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