Passée la décision de créer son blog de généalogie, encore faut-il passer à l'acte et lui trouver un nom ! La généablogosphère étant de plus en plus fournie, il peut être difficile de trouver son petit nom à soi, qui nous distinguera des autres, qui représentera ce qu'on va mettre dans son blog (si tant est qu'on en ait une idée suffisante à ce moment-là), qui nous correspondra, et encore plein d'autres desiderata propres à chacun !
Suite à l'article d'Elise et son Image de la blogosphère généalogique en 2015, Family Puzzle nous avait rappelé la photographie des blogs qu'il avait réalisée en 2010 basée sur leurs noms : Dis moi comment s'appelle ton blog, je te dirai où il est.... Ayant trouvé ces analyses particulièrement intéressantes, j'ai eu envie de prendre la suite en mettant à jour une "généablogonymie" en 2015.
Si le nombre de blogs de généalogie ne cesse d'augmenter, quel nom portent-ils en 2015, alors que le champ des possibles se restreint peu ou prou pour ne pas appeler son blog comme celui de son voisin ? Quelle indication de contenu le blogueur donne-t-il a priori à son lectorat à travers le nom qu'il donne à son blog ?
Alors qu'Ancestris est un logiciel de généalogie libre et gratuit existant depuis plusieurs années et en constant développement, les généalogistes restent peu nombreux à l'utiliser et tout simplement à le connaître.
Aussi, afin de faire découvrir Ancestris au public, quelques-uns de ses utilisateurs se sont lancés le pari fou de participer au salon national de généalogie prévu à Poitiers en octobre prochain !
Alors que je parcourais les registres de Saint-Christo-en-Jarez (Loire), je tombais sur un acte de naissance dont la mention marginale m'intriguait :
Naissance de
Relave Jean-Marie
16 mars 1856
filleul de L.L. [leurs] majestés impériales
et a été admis au parrainage
sous le n°1512 du Brévet
En lisant le contenu de l'acte, je m'attendais à voir la naissance d'un enfant de notable, dont les parrain-marraine auraient été ces fameuses majestés impériales. Quelle ne fut pas ma surprise de voir que le père du nouveau-né Jean-Marie était cultivateur et sa mère, ménagère...
Lors d'un week-end pluvieux, je suis partie en expédition dans le grenier de la vieille maison familiale. Furetant à droite et à gauche pour le débarrasser de ses antiques reliques inutiles selon les uns, d'une très grande richesse (généalogique) selon les autres, j'y ai effectivement découvert un fabuleux trésor ! Un coffret en bois d'une trentaine de centimètres de large, bien poussiéreux et usé par le temps, m'attendait là, sans que personne ne l'ait vu depuis des années alors que toute la famille était passée par là à plusieurs reprises !
Je vais mettre à profit le généathème de mars pour vous faire découvrir une partie des fabuleux objets légués par mes ancêtres et contenus dans cette capsule spatio-temporelle.
A une époque où nos ancêtres se déplaçaient peu et côtoyaient un nombre relativement restreint d'âmes, ou pour éviter de diluer ses richesses dans de multiples familles, les mariages consanguins faisaient partie des murs parfaitement acceptées par tous. Leur seule limite résidait dans le degré de parenté existant entre les futurs membres du couple, degré calculé selon le droit canonique pour les mariages sous l'Ancien Régime, ou selon le droit civil pour les mariages de l'époque moderne.
Pour ce généathème de février et sa généalogie insolite, j'ai décidé d'étudier la situation particulière de couples d'ancêtres de quatre générations successives, dont les mariages entre consanguins à des degrés plus ou moins proches, entraînent un degré d'implexe relativement élevé pour mon arrière-grand-mère. A cela s'ajoute un mariage intra-familial, qui ajoute à la difficulté du sac de nuds que j'ai eu du mal à dénouer et à raconter...
Avant de vous raconter l'histoire de ces couples à travers les générations, je ferai un petit rappel théorique sur les degrés de parenté, leurs limites au mariage, ainsi que les degrés d'implexe.