Après une première expérience de voyage généalogique particulièrement chanceuse en Indre-et-Loire, puisqu'elle m'avait permis de découvrir une statue réalisée par mon ancêtre ou son frère, mouleurs en sable à Pocé-sur-Cisse dans les années 1840, je profitais du week-end de l'Ascension pour visiter mon berceau alsacien : le Sundgau et notamment les villages d'origine de mon premier ancêtre parisien, Ferrette et Vieux-Ferrette.
Lors des journées du logiciel libre qui se sont déroulées le week-end du 2 et 3 avril à Lyon, je me suis rendue au stand d'Ancestris ainsi qu'à la présentation faite en petit comité pendant près d'1 heure 30. J'ai ainsi pu rencontrer Yannick et Jeannot, qui tenaient le stand, et revoir Briqueloup, qui venait découvrir le logiciel.
Dans un premier article, nous avons découvert Claude Branciard, soldat qui n’avait même pas 20 ans quand il avait rédigé son testament le lendemain de la mobilisation. Célibataire et orphelin de père, il désirait que tous ses biens reviennent uniquement à sa mère. Puis nous avons suivi son parcours pendant la Première guerre mondiale et la bataille au bois d'Ailly en février 1915 qui lui fut fatale. Cet article va clôturer la narration du parcours de Claude, en révélant comment ses volontés testamentaires ont été exécutées.
Il rédige son testament le lendemain de la mobilisation de 1914 (2/3) - Bataille au Bois d'Ailly en 1915
Suite du parcours de Claude Branciard, soldat Mort pour la France qui avait pris la précaution de rédiger son testament au lendemain de la mobilisation. Nous l'avons laissé alors qu'il venait d’incorporer son régiment, en septembre 1914. Nous le retrouvons en février 1915 au Bois d'Ailly dans la Meuse.
Parcourant les minutes de 1921 d’un notaire du Rhône aux Archives départementales, je tombai sur une pochette datée du 30 juin 1921 dont l’intitulé m’interpella :
Testament
de Mr Claude Branciard
Mort pour la France
Ma curiosité de généalogiste s’empressa de lire le document que la pochette contenait. Je découvris une lettre rédigée par un agriculteur de 20 ans, à l’écriture un peu hésitante mais particulièrement appliquée, et dont le contenu semblait avoir été rédigé avec l’aide d’un tiers ayant des connaissances en droit successoral. Outre le contenu émouvant de ce testament, je fus particulièrement troublée quand je découvris la date à laquelle celui-ci avait été rédigé : le 3 août 1914, deuxième jour de la mobilisation de ce qui devint la Première guerre mondiale...
Afin de rendre hommage à Claude Branciard, soldat à l’image de tant d’autres mort pour la France alors qu’il avait à peine 20 ans, trois articles vont modestement esquisser sa biographie.
Le premier d'entre eux présentera son parcours jusqu'à la mobilisation et la rédaction de son testament. Le second article retracera la bataille au cours de laquelle il disparut. Le troisième et dernier article racontera ce qu'il est advenu de ses volontés testamentaires.